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Séries TV 2020 : elles dépoussièrent enfin la ménopause !

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Préménopause / Ménopause

Séries TV 2020 : elles dépoussièrent enfin la ménopause !

C’est vrai, il y avait Ab Fab et Sex and the City… Mais souvenez-vous, dans ces séries, la situation de la femme ménopausée était à la fois drôle mais surtout désespérée. Les séries TV Fleabag et Better Things, petites « pépites », écrites par des femmes, lèvent le tabou et abordent enfin frontalement la ménopause ! 

Quand les femmes ménopausées dans les séries et les films étaient désespérées…

Dans Ab Fab, Patsy et Edina se rendaient à une réunion des Ménopausées Anonymes. Patsy a des sueurs nocturnes et grogne : « Je déteste les gynécologues – un homme qui peut toujours vous regarder dans le vagin mais jamais dans les yeux« . 

Samantha, dans Sex and the City, était toujours équipée de ses vitamines, de sa crème aux œstrogènes, de sa progestérone – et, bien sûr, d’une touche de testostérone pour maintenir sa fameuse libido. A un moment, on lui refuse son traitement à la frontière des Émirats. Alors elle se met à hydrater frénétiquement son visage avec des ignames !

Dans une scène de House of Cards, Claire, se tient près du réfrigérateur. Un proche essaie d’évoquer avec elle ses éventuelles bouffées de chaleur. Mais Claire se ferme. Comment un personnage de femme forte pourrait-il « céder » ou être rabaissé au niveau de la simple biologie féminine ?

Les séries Fleabag et Better Things changent enfin la donne.

Elles représentent enfin la ménopause dans toute sa gloire ! 

Parce que les auteures ont réalisé que si nous ne voyons jamais cette étape de notre vie représentée à l’écran dans les séries et les films, impossible de briser le tabou. Alors, elles ont écrit et joué leurs propres rôles. Les scènes ont un caractère authentique et une résonance profonde avec ce que nous vivons.

Dans les series comme Fleabag et Better Things, la ménopause est enfin perçue comme une étape intéressante

Fleabag raconte le quotidien à la fois drôle et touchant de Fleabag. Une femme à la répartie cinglante, très portée sur le sexe, qui essaye de survivre à la vie londonienne. Cette série primée et écrite par son actrice principale, Phoebe Waller-Bridge, est un véritable éloge des femmes imparfaites.  

Durant la saison 2, elle rencontre Kristin Scott Thomas, qui joue le rôle de Belinda recevant un prix « Woman in Business ». Fleabag et Belinda la brillante businesswoman se retrouvent dans un bar à échanger des confidences.

L’incroyable dialogue de la saison 2, épisode 3…

« J’avais envie de le dire tout haut : les femmes naissent avec la douleur intégrée, c’est notre destin physique – douleur des règles, seins douloureux, accouchement, vous savez. Nous la portons en nous tout au long de notre vie », dit Belinda. « Ce n’est pas le cas des hommes. Ils doivent inventer des choses comme des dieux et des démons… Ils créent des guerres pour pouvoir ressentir des choses et se toucher… et nous avons tout cela ici. À l’intérieur, nous avons une douleur cyclique pendant des années, juste quand vous sentez que vous faites la paix avec elle, que se passe-t-il ? La ménopause arrive, la ( fucking) ménopause arrive, et c’est la chose la plus ( fucking) merveilleuse au monde. Et oui, tout votre plancher pelvien s’effondre et vous devenez ( fucking) chaude et personne ne s’en soucie. Mais alors vous êtes libre, plus simplement une esclave, une machine dépendant de ses pièces détachées, vous avez enfin le droit d’être juste une personne, et rien d’autre. »

« On m’a dit que c’était horrible », dit Fleabag.

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« C’est horrible, mais ensuite c’est magnifique », répond Belinda. « Quelque chose à attendre avec impatience. »

Un dialogue dans la série Fleabag qui change la donne

Un dialogue vrai sur un sujet qui touche toutes les femmes et dont personne ne parle. Peut-être les trois meilleures minutes de télévision de tous les temps ; toute femme de plus de 45 ans, ou de moins de 45 ans, devrait voir ça en boucle. 

C’est la première fois que l’on entend des mots comme « merveilleux » et « magnifique » associés à la ménopause dans un film ou une série.

« Better things »: une plongée authentique dans les pensées et le quotidien d’une quinquagénaire

Dans la quatrième saison de la série Better Things, ça parle ménopause différemment aussi, avec le souci de s’adresser à toutes, même aux jeunes femmes. 

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Dans cette série aussi récompensée, l’auteure et actrice Pamela Adlon incarne Sam Fox, une mère célibataire, qui élève trois filles excentriques et au franc-parler absolu. Alors que ses filles ont toutes l’avenir devant elles, Sam est en pleine ménopause. 

L’actrice, actrice et auteure de series, raconte son déclic : 

« Je suis allée chez le médecin et il y avait une brochure dans la salle d’attente qui disait « les années de ménopause » et je l’ai regardée en me disant : « Mais qu’est-ce que c’est que ça, c’est pourri .. moche  » et bien sûr j’en ai pris une. Je l’ai accrochée au tableau dans la salle des auteurs pendant toute la saison, et je n’y ai jamais vraiment pensé. Quand j’ai écrit la scène finale, je voulais que les femmes en parlent. Je voulais qu’elles aient l’air d’être dans le programme de protection des témoins parce que les femmes sont tellement terrifiées à l’idée d’en parler. C’est comme ce sale petit secret, mais ce n’est pas le cas ! Nous l’avons vécu à travers l’histoire et personne n’en parle. »

Dans ce dernier épisode magique de la saison 4, Sam nous offre un incroyable monologue. Elle parle de la ménopause et du devoir de lever le tabou et d’en parler aux jeunes filles. 

La scène finale de la saison sonne fort et vrai. Il parle de « brotherhood », de cette relation entre femmes que nous devons développer pour vivre plus facilement cette période. 

MONOLOGUE DE LA SCENE FINALE SAISON 4 « BETTER THINGS » 

« Être une femme dans le monde, c’est être élevée puis « lâchée » tout le temps,  on nous vend ou on nous marie. On vous prépare, on vous maltraite, on vous adore, on vous harcèle et on vous vénère. Et puis tout s’arrête. Tout ça. Nous devenons trop vieilles même pour les mauvaises choses, comme être fétichisée ou diminuée ou rabaissée. C’est encore pire. Vous êtes invisible, et vous vous retrouvez littéralement courbée et seule avec le ventre du Père Noël et une barbe .. en vous demandant : « Qu’est-ce qui vient de se passer ? Vous battez en retraite. La honte, on ne vous remarque plus. Personne ne vous a préparée à cela et personne ne dit jamais aux femmes que cela va arriver. Notre cadeau au fond de la hotte, une fois qu’on a tout donné à tout le monde, c’est un zona, des os fragiles, des moustaches et des oignons. Vous n’êtes pas viable. Mais si vous avez des filles, vous le ressentez encore plus, parce qu’à présent, ce sont ELLES que le monde veut. 

Alors arrive la MENOPAUSE...

« C’est la chose la plus dégoûtante au monde. Personne ne veut en entendre parler, c’est pourquoi personne ne vous y a jamais préparée. Vous êtes une femme – vous êtes censée être jolie et attirante. Même le Dalaï Lama était du genre « Ehhh, ce n’est pas génial si une femme est *grimace*. » Même pour le Dalaï Lama, il faut être jolie. « Oui, la beauté intérieure est la plus importante. Mais quand même, séduisante. »

Je veux dire, même le putain de Dalaï Lama nous a laissées tomber. Pourquoi on ne se dit pas ça entre nous ? Les femmes doivent se dire ça. Elles ont peur de se parler. Les femmes devraient être plus fraternelles les unes avec les autres. Nous devons être comme des frères entre nous...

Pour aller plus loin…

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