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Lâcher prise : explications et exercices pour retrouver la sérénité

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Lâcher prise : explications et exercices pour retrouver la sérénité

On vous l’a sûrement dit des dizaines de fois :

« Prends du recul » ,

« Tu prends les choses trop à cœur »,

« Toi, tu dois vraiment apprendre à lâcher-prise »,

Fortes de toutes ces recommandations, avons-nous lâché prise ? Sérieusement ? Pourtant nous le savons, à force de vouloir tout contrôler, nous nous épuisons, nous fâchons avec tout le monde, souvent en vain !

Pourquoi est-il si difficile de lâcher prise ? 

Petit point nécessaire sur ce « fameux lâcher-prise ». En quoi consiste « cette prise » qu’il faudrait « desserrer » ? Peut-on enfin y arriver et comment ? 

Au commencement du lâcher prise, il y a l’Ego ! 

Selon Gilles Farcet, écrivain, élève d’Arnaud Desjardins, au départ de « toute prise », qu’on devrait lâcher, il y a l’EGO. Il existe plusieurs définitions de l’ego : pour Freud, c’est un mécanisme psychologique qui sert de médiateur entre notre moralité et nos désirs.  D’autres définissent l’ego comme cette petite voix dans notre tête, celle qui commente, critique et nous sabote souvent. 

Christophe André utilise une jolie métaphore qui nous montre le caractère indispensable mais potentiellement « nuisant » de l’ego : 

« L’ego est un mal nécessaire, comme un véhicule de location. Nous avons besoin de lui pour traverser la vie, comme d’un moyen de locomotion ». 

Christophe André

Un mal nécessaire qui provoque de la colère, des critiques, du grignotage, du stress parce qu’un désir n’a pas été assouvi.

L’ego nous pousse à la comparaison, à la frustration… A des luttes incessantes puisque l’ego reste inassouvi, une victoire ne lui suffit pas, il en demande toujours plus. C’est donc un combat sans fin. https://www.konenki.fr/angoisses-peurs-culpabilite-fichez-vous-la-paix-maintenant/

Lâcher prise ne signifie pas abandonner son ego

Selon Christophe André, pour vivre mieux, il faut veiller à rendre cet ego le moins polluant et bruyant possible. Travailler sur soi pour que ce « moi » cesse d’être l’étalon, la mesure de toute chose et nous mette constamment face aux autres (vous savez cette sensation « seul contre tous » que l’on ressent tous). 

Le lâcher-prise se produit dès lors que le moi accepte de l’autre, de tout autre, qu’il soit autre.

Il faut bien comprendre qu’amadouer son ego n’exclut en rien l’individualité. Lâcher prise ne signifie pas de tout accepter, tout tolérer ou de se résigner. Le lâcher-prise permet de discerner la futilité de certains combats, d’abandonner l’idée de vouloir prouver aux autres des choses.

Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être, mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre »

Marc Aurèle

Il faut cesser de vouloir prouver qu’on est capable, qu’on va réussir et surtout qu’on a raison et renoncer à plaire à tout prix.

Lâcher prise, c’est être conscient de ses limites… et les accepter  

En évitant les pensées parasites, les ruminations, je ne gaspille plus mon énergie et je suis plus efficace au contraire. En renonçant au contrôle de tout, j’obtiens de meilleurs résultats ! 

Le lâcher-prise correspond plutôt à l’acceptation et à l’accueil de ce qui se présente, sans vouloir tout contrôler. Certains vont même jusqu’à dire que mieux que « lâcher prise » – qui reste une action – il faudrait arriver à « laisser venir », accepter sans volonté de contrôle.

Lâcher prise, c’est vivre l’instant présent, en fait c’est plutôt « laisser venir »…

C’est dans l’instant présent que réside notre seule certitude, notre vrai pouvoir. Méditation, cohérence cardiaque, pleine conscience… peuvent nous aider à être dans le moment. Ces pratiques nous rendent plus bienveillant, plus attentif.  Elles nous permettent de prendre un moment pour observer sans réagir. 

Le lâcher-prise favorise donc une action libre au détriment d’une réaction. Pour en savoir plus sur la cohérence cardiaque https://www.konenki.fr/coherence-cardiaque-bienfaits-et-exercices/

Cela passe par une meilleure acceptation et estime de soi

Il s’agit donc de tranquilliser cet ego afin d’avoir une « juste » et « saine » estime de soi. Pour trouver une harmonie, il faut apprendre à se connaître, s’aimer et s’accepter.

Si le moi est remis à sa place, il est reconnu pour exactement ce qu’il est, avec ses forces et ses faiblesses, ses limites naturelles totalement acceptées. S’accepter enfin et du coup accepter les autres.

« La confiance, c’est aussi cela : apprendre à accepter le monde et les autres comme imparfaits. Et la confiance lucide consiste à ne pas se mettre en position de dépendre et de souffrir de leurs imperfections »

Christophe André, Imparfaits, libres et heureux

Quelques pistes pour commencer le travail…

Un exemple de pratique pour booster l’estime de soi : l’exercice du meilleur ami 

La bonne estime de soi est sûrement plus proche de l’amitié qu’elle ne l’est de l’amour. Seule l’amitié arrive à associer exigence, bienveillance, présence et tolérance. Le travail sur l’estime de soi nous amène à nous questionner sur la façon dont on se voit, on se juge, on se traite… L’exercice dit du « meilleur ami » est un classique de la thérapie cognitive. Le thérapeute demande à son patient de noter ses pensées négatives quand il est confronté à une situation difficile.  Ensuite, le thérapeute lui demande s’il aurait dit la même chose à son meilleur ami. Aurait-il utilisé les mêmes mots, aurait-il été aussi dur ? En général, la réponse est négative. 

Nous sommes très durs avec nous -même. Pour travailler sur l’estime de soi, il faut être capable de tenir des discours intérieurs bienveillants envers soi. 

 « Il faut apprendre le respect de soi. Cela aussi s’apprend et porte un nom : acceptation » 

Christophe André, Imparfaits, libres et heureux

Pour gérer les pensées parasites et éviter de se laisser polluer par des ruminations et pensées négatives : la méthode RAIN

Nommer ses émotions en situation de stress suffit souvent à les apaiser. Cette pratique vous permet de vivre vos émotions en étant pleinement conscients de ce que vous ressentez. Suivez les étapes proposées, et répétez l’exercice à chaque fois que vous en ressentirez le besoin.

  1. Reconnaître : reconnaissez vos sentiments. Êtes-vous triste ? Déprimé ? Soyez attentif à la façon dont la douleur se manifeste physiquement.
  2. Autoriser : laissez les émotions exister, nommez-les et apprenez à cohabiter avec elles. Ne les niez pas.
  3. Investigate : soyez attentif à vos émotions. Quelles pensées les accompagnent. Quelles sensations physiques ? Est-ce que mon visage est chaud ? 
  4. Non-identification : prenez de la distance avec vos émotions. Vous n’êtes pas vos émotions, vous n’êtes pas vos frustrations. 

Rappelez-vous, ces émotions ne vous caractérisent pas. Il faut les considérer comme des informations importantes pour vous aider à choisir un comportement approprié. Une émotion est une boussole, un GPS pour choisir de manière éclairée une action à poser.

 Parfois, lâcher prise est un acte plus puissant que de se défendre ou s’accrocher 

Eckhart Tolle