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Qu’est-ce que la préménopause ? Les signes et les symptômes.

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qu'est-ce que la préménopause ? Les signes et les symptômes. Femme avec éventail
Préménopause / Ménopause

Qu’est-ce que la préménopause ? Les signes et les symptômes.

La préménopause, ses signes, ses symptômes, comment peut-on les reconnaître ?

Tout au long de notre vie, nous sommes enclines à des variations hormonales. Les premiers bouleversements se font sentir à l’adolescence, durant la grossesse et ensuite après la quarantaine. Mais on parle beaucoup moins de cette dernière période. Souvent tue, cachée, on ne s’attend pas à un tel désordre. De tels symptômes signent la fin de notre fertilité. La ménopause.

C’est une étape inéluctable de notre vie de femme. La ménopause est un phénomène physiologique naturel qui survient généralement entre 45 et 55 ans (51 ans en moyenne). Elle se traduit par l’arrêt définitif des règles et la perte de la fertilité.

La fonction reproductive n’est toutefois pas la seule touchée. La ménopause est un bouleversement hormonal qui provoque ou favorise des troubles touchant l’ensemble de l’organisme.

On se réveille en sueur la nuit, nos règles sont irrégulières et souvent accompagnées de saignements abondants. Il y a de fortes chances que nous soyons en préménopause.

De nombreuses femmes ressentent toute une série de symptômes lorsque leurs hormones diminuent au cours des mois ou des années précédant la ménopause. C’est-à-dire la fin naturelle des menstruations.

La ménopause est un point dans le temps. Mais la préménopause est un état transitoire prolongé avec de nombreux symptômes pour la plupart des femmes.

Qu’est-ce que la préménopause ?

Les experts s’accordent généralement à dire qu’elle commence par des cycles menstruels irréguliers, en raison du déclin de la fonction ovarienne. Elle se termine un an après la dernière période menstruelle.

Elle varie beaucoup d’une femme à l’autre. La durée moyenne est de trois à quatre ans, bien qu’elle puisse ne durer que quelques mois ou s’étendre sur une décennie.

Certaines femmes se sentent ballottées par les bouffées de chaleur et anéanties par des règles abondantes. D’autres n’ont pas de symptômes gênants.

Les règles peuvent se terminer plus ou moins brusquement pour certaines. D’autres femmes peuvent avoir des menstruations irrégulières pendant des années.

Heureusement, les connaissances sur le vieillissement reproductif se sont développées, tout comme les possibilités de traiter certaines de ces caractéristiques les plus pénibles.

Préménopause et œstrogène

Les changements physiques de la préménopause sont dus à des altérations hormonales, en particulier des variations du niveau d’œstrogènes circulants.

Selon l’école de médecine de Harvard, au cours de nos meilleures années de reproduction, la quantité d’œstrogènes en circulation augmente et diminue de manière assez prévisible tout au long du cycle menstruel.

Les niveaux d’œstrogènes sont largement contrôlés par deux hormones, l’hormone folliculo-stimulante (FSH) et l’hormone lutéinisante (LH). La FSH stimule les follicules – les sacs remplis de liquide dans les ovaires qui contiennent les ovules – à produire de l’œstrogène.

Lorsque l’œstrogène atteint un certain niveau, le cerveau signale à l’hypophyse d’arrêter la FSH et de produire une poussée de LH. Cela stimule à son tour l’ovaire à libérer l’ovule de son follicule (ovulation). Le follicule restant produit de la progestérone, en plus des œstrogènes, en préparation de la grossesse.

Lorsque ces niveaux d’hormones augmentent, les niveaux de FSH et de LH baissent. Si la grossesse n’a pas lieu, le taux de progestérone chute, les menstruations ont lieu et le cycle recommence.

L’un des symptômes les plus courants pendant la préménopause : les bouffées de chaleur

La plupart d’entre nous ne s’attend pas à avoir des bouffées de chaleur avant la ménopause. Donc cela peut être une grande surprise quand elles se présentent plus tôt, pendant la préménopause.

Les bouffées de chaleur ou parfois nommées scientifiquement symptômes vasomoteurs sont le symptôme de la préménopause le plus souvent signalé. Elles concernent 80% d’entre nous.

Elles ont tendance à se manifester rapidement et peuvent durer de une à cinq minutes. Leur intensité varie d’une sensation de chaleur fugace à la sensation d’être consumé par le feu « de l’intérieur ».

Une bouffée de chaleur importante peut provoquer une transpiration au niveau du visage et du haut du corps. Mais aussi des frissons et parfois de la confusion. Avoir l’un de ces symptômes à un moment inopportun (comme lors d’un discours, d’un entretien d’embauche ou d’un interlude romantique) peut être assez déconcertant.

La fréquence des bouffées de chaleur est très variable. Certaines femmes en ont quelques-unes au cours d’une semaine, d’autres en ont dix ou plus pendant la journée. Et d’autres encore pendant la nuit.

Cela s’explique par le fait que les œstrogènes jouent un rôle dans le mécanisme par lequel l’organisme maintient sa température constante. Leur absence perturbe donc ce processus.

Les bouffées de chaleur à l’étranger

En France, les femmes ont des bouffées de chaleur au moment de la ménopause. Mais des études sur d’autres cultures suggèrent que cette expérience n’est pas universelle. Les femmes japonaises, coréennes et d’Asie du Sud-Est sont beaucoup moins nombreuses à déclarer avoir ce symptôme.

Dans la péninsule du Yucatan, au Mexique, les femmes semblent n’en avoir aucune. Ces différences peuvent refléter des variations culturelles dans les perceptions, la sémantique et les facteurs liés au mode de vie, tels que le régime alimentaire.

Bien que la physiologie des bouffées de chaleur ait été étudiée depuis plus de 30 ans, personne ne sait exactement pourquoi ni comment elles se produisent.

Toujours selon l’école de médecine de Harvard, l’œstrogène est impliqué – si ce n’était pas le cas, l’œstrogénothérapie ne soulagerait pas les symptômes vasomoteurs aussi bien qu’elle le fait, mais ce n’est pas tout.

Par exemple, les chercheurs n’ont constaté aucune différence dans les niveaux d’œstrogènes entre les femmes qui présentent des symptômes de bouffées de chaleur et celles qui n’en présentent pas.

Une meilleure compréhension des causes des bouffées de chaleur en préménopause pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements non hormonaux. L’hormonothérapie atténue les bouffées de chaleur, mais elle n’est pas sans risque.

Les autres symptômes de la préménopause

Il peut être difficile de distinguer les symptômes hormonaux de la préménopause des changements plus généraux dus au vieillissement ou aux événements courants de la quarantaine. Le départ des enfants du foyer, les changements de relations ou de carrière, ou le décès ou la maladie des parents peuvent jouer sur le métabolisme. Étant donné la diversité des expériences de la préménopause chez les femmes, il est peu probable que les symptômes dépendent uniquement des fluctuations hormonales.

La sécheresse vaginale en préménopause

Pendant la préménopause tardive, la baisse des niveaux d’œstrogènes peut entraîner un amincissement et une sécheresse des tissus vaginaux. La sécheresse vaginale (qui s’aggrave généralement après la ménopause) est un symptôme qui peut provoquer des démangeaisons et des irritations.

Elle peut également être une source de douleur lors des rapports sexuels, contribuant à une baisse du désir sexuel à la quarantaine.

Les problèmes de saignement utérin en préménopause

Avec moins de progestérone pour réguler la croissance de l’endomètre, la paroi utérine peut devenir plus épaisse avant de se détacher. Cela entraîne des règles très abondantes.

En outre, les fibromes (tumeurs bénignes de la paroi utérine) et l’endométriose (migration du tissu endométrial vers d’autres structures pelviennes), tous deux alimentés par les œstrogènes, peuvent devenir plus gênants.

Les troubles du sommeil en préménopause. Un vrai symptôme ?

Environ 40 % des femmes préménopausées ont des problèmes de sommeil. Certaines études ont montré une relation entre les sueurs nocturnes et les troubles du sommeil ; d’autres non.

Le problème est trop complexe pour être uniquement imputable aux oscillations hormonales. Les cycles de sommeil changent avec l’âge et l’insomnie est une plainte courante liée à l’âge chez les deux sexes.

Les symptômes de l’humeur en préménopause

On estime à 10 à 20 % le nombre de femmes qui présentent des symptômes de l’humeur pendant cette période. Certaines études ont établi un lien entre l’œstrogène et la dépression pendant la transition ménopausique. Mais rien ne prouve que la dépression chez les femmes à la quarantaine reflète une baisse des niveaux d’hormones.

En fait, les femmes ont un taux de dépression plus faible après 45 ans qu’avant. Il est également peu probable que les changements hormonaux liés à la ménopause nous rendent plus anxieuses ou chroniquement irritables. Bien que l’imprévisibilité de la préménopause puisse être stressante et provoquer certains épisodes d’irritabilité.

En outre, certaines femmes peuvent être plus vulnérables que d’autres aux changements d’humeur liés aux hormones. Les meilleurs prédicteurs des symptômes de l’humeur à la quarantaine sont le stress de la vie. Mais aussi une mauvaise santé générale et des antécédents de dépression.

Les problèmes de mémoire en préménopause

Nous nous plaignons souvent de problèmes de mémoire à court terme et de difficultés de concentration pendant cette période de transition. Bien que l’œstrogène et la progestérone jouent un rôle dans le maintien des fonctions cérébrales, il existe trop peu d’informations pour séparer les effets du vieillissement et des facteurs psychosociaux de ceux liés aux changements hormonaux.

La prise de poids et le gonflement de la paroi intestinale en préménopause

Lorsque les niveaux d’hormones chutent, notre corps tente de compenser. Saviez-vous que les cellules adipeuses produisent des œstrogènes ? En particulier les cellules adipeuses abdominales. C’est là que réside une grande partie de notre prise de poids à la quarantaine. Malheureusement, ces cellules adipeuses ne sont pas très efficaces dans la production d’œstrogènes, si bien que la graisse s’accumule dans les efforts constants de compensation.

Le changement de métabolisme en préménopause

Le métabolisme change également. En vieillissant, notre taux de métabolisme commence lentement à diminuer. Ce phénomène résulte en partie de changements hormonaux (notamment des éléments comme le cortisol). Mais il s’agit en partie d’une évolution naturelle.

Notre masse musculaire commence à diminuer après l’âge de 30 ans, où nous perdons entre 3 et 5 % de notre masse musculaire totale chaque décennie. Le muscle a besoin d’un peu plus de calories que la graisse pour se maintenir, de sorte qu’à mesure que nous perdons du muscle, la combustion de calories de notre corps ralentit également.

Il s’avère également qu’à la ménopause, notre corps a tendance à brûler moins de calories et moins de graisse en faisant les mêmes exercices qu’auparavant.

La souplesse en préménopause

En vieillissant, nous perdons souvent de la souplesse et notre temps de récupération après un entraînement intensif est beaucoup plus long. Nous ne rebondissons plus physiquement comme nous le faisions auparavant. Cela peut signifier que nous faisons moins d’exercice ou que nous ne faisons pas assez d’exercice pour maintenir le métabolisme en marche.

Le sommeil en préménopause

Les problèmes de sommeil qui accompagnent la préménopause et la ménopause peuvent également affecter la nutrition et le poids. Les changements hormonaux qui résultent du manque de sommeil (diminution de la leptine, augmentation de la ghréline) peuvent augmenter la faim.

Le manque de sommeil peut également affecter le niveau de cortisol (qui peut avoir un effet direct sur la graisse du ventre) et la régulation du sucre dans le sang. Les fluctuations de l’insuline et du sucre dans le sang peuvent également provoquer un stress dans l’organisme. Mais aussi augmenter le potentiel de stockage des graisses, et accroître le risque de problèmes métaboliques tels que le diabète de type 2.

Les douleurs articulaires en préménopause

Doigts douloureux, hanches serrées, genoux douloureux… les douleurs articulaires sont l’un des symptômes les plus courants de la ménopause.

De nombreuses femmes ressentent des douleurs et des raideurs articulaires et musculaires pendant cette période, ce qu’elles n’avaient jamais ressenti auparavant.

Comme il existe des récepteurs d’œstrogènes dans tout le corps, y compris dans les articulations, la baisse des niveaux d’hormones peut aggraver la douleur causée par l’inflammation, l’usure générale et le simple vieillissement.

Les causes des douleurs articulaires sont nombreuses. Les hormones n’en sont qu’un aspect, il est donc impossible de déterminer les hormones comme étant la seule cause.

La meilleure façon de garder des articulations saines et souples est de les utiliser. En vieillissant, notre niveau d’activité diminue, notre poids augmente et la raideur des articulations commence. Mais il n’est jamais trop tard pour inverser ce cycle.

Ce n’est donc pas votre imagination. Votre corps est en train de changer. Cela n’est pas alarmant en soi. Mais il est important de se rappeler que certains de ces problèmes peuvent entraîner des soucis de santé chroniques au fil du temps. Le risque accru de maladie cardiaque ou de syndrome métabolique par exemple. C’est pourquoi nous voulons rester à l’affût et être conscients de ce qui se passe à l’intérieur.

https://www.konenki.fr/la-premenopause-ca-passera-comme-une-lettre-a-la-poste/