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Il est temps d’être heureuses et imparfaites !

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Il est temps d’être heureuses et imparfaites !

Comment arrêter d’être perfectionniste, ce mal très féminin et qui nous empêche d’être heureuse et de progresser ? Apprenons le kif d’être imparfaite, aimons nos petits ratages et avançons ! 

Je me souviens d’une fête de fin d’année à l’école. Il fallait tricoter des carrés de couleurs pour réaliser un sac en patchwork pour l’exposition de fin d’année. Des petits carrés au point de mousse que je n’arrivais pas à réaliser de façon régulière. La maîtresse, pour m’éviter l’embarras d’un sac tout moche, a demandé à mes camarades de tricoter pour moi. 

Mon sac était parfait, mes parents fiers, mais cet épisode ne me quitte pas. J’avais 9 ans ! Depuis, je reste celle qui est nulle en travaux manuels. 

Nous sommes issues d’une génération biberonnée aux injonctions « si ce n’est pas parfait, ce n’est pas recevable. Il faut viser la perfection etc.. »

Ça vous semble familier ? Normal.

Première chose à savoir : ce sont les femmes les plus touchées. 

Eh oui, vous vous demandez toujours pourquoi avant une réunion, les femmes préparent, les hommes improvisent. Pourquoi nous sommes les plus stressées avant un évènement ou dès que quelque chose vient perturber notre organisation. 

Moussa Nabati, docteur en psychologie et psychothérapeute explique que «l’esclavage ancien» des femmes a pris aujourd’hui une forme psychologique.

Nous avons davantage besoin de reconnaissance !

Nous sommes encore prises dans des clichés d’infériorité alors même que toutes les études prouvent que les filles sont plus précoces que les garçons dans de nombreuses acquisitions, qu’elles sont aussi plus solides psychiquement. Mais les discriminations ont été tellement fortes qu’elles amènent les femmes à agir comme si elles devaient toujours faire mieux. Sans oublier les médias qui ont besoin de venir titiller chez elles le thème de l’excellence pour les faire consommer encore plus… Ils déclenchent par leurs injonctions la quête perfectionniste, surtout chez celles qui ont des problèmes d’estime de soi depuis l’enfance.

ALORS ON FAIT QUOI ? 

Tout d’abord commencez par adorer vos échecs. Vos petits ratages.

Embrassez, aimez vos échecs et passez du temps avec eux. 

Faites-en vos meilleurs amis, ils sont vos meilleurs alliés.

Mais surtout tirez des conclusions. J’adore l’idée de Matthew Syed qui parle de « boîte noire ». C’est génial. Écoutez la boîte noire de vos échecs et apprenez. Un échec vous permet d’apprendre sur vous et les autres, de grandir. C’est d’ailleurs l’étape la plus importante vers la voie d’une révolution performante. Ce n’est qu’en redéfinissant l’échec que nous libérerons du progrès, de la créativité et de la résilience.

N’oublions pas la spécificité française décrite par Charles Pépin dans Les vertus de l’échec :  « Avoir échoué en France, c’est être coupable. Aux États-Unis, c’est être audacieux. Avoir échoué jeune, en France, c’est avoir échoué à se mettre sur les bons rails. Aux États-Unis, c’est avoir commencé jeune à chercher sa propre voie ». 

Vous n’êtes pas votre échec.

Je ne suis pas ce carré mal tricoté, je suis une personne qui peut progresser et si elle le souhaite fera mieux la prochaine fois. 

Vous n’êtes pas votre échec. Apprenez à dissocier cela de votre personne. 

La méthode des petits pas.

Tout prend du temps, ce sont les petits progrès qui font les grandes révolutions. Réjouissons-nous de ces progrès. 

Soyez un « progrediens », qu’Aristote appelait ainsi celui qui s’améliore chaque jour un peu plus.

Il vaut mieux faire 10 minutes de footing que pas de footing du tout, parce qu’au bout du compte vous allez progresser et passer à 15, 20 minutes. Ça prendra peut-être un an, mais quelle importance ?

« Tout long voyage (ou marathon ;-)) commence par un petit pas», Lao-Tseu.

Fait vaut mieux que parfait, better done than perfect!

Arrêtons d’être découragée par le simple principe que si nous entreprenons, cela doit être parfait ! 

En cherchant la perfection, l’excellence, nous nous décourageons.

Nous ralentissons le processus de mise en action et nous trouvons ainsi des raisons à notre paresse ou à notre manque de motivation. 

Commencez, allez-y. Écrivez, peignez, montez votre boîte, apprenez. Tout commence par une action. Soyez votre meilleur coach.

Pour aller plus loin…

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