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Jeûne et randonnée de 6 jours, un tremplin vers le mieux-être

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Self Care

Jeûne et randonnée de 6 jours, un tremplin vers le mieux-être

Les séjours de jeûne et randonnée de six jours prolifèrent aujourd’hui, mais pourquoi un tel engouement ? Comment peut-on être heureux sans manger ? En discutant avec mon entourage, j’apprends effectivement que ces jeûnes leur sont vraiment bénéfiques et je dois l’avouer, mes amies ont une forme olympique et une mine incroyable.

Guillaume Charroin, co-fondateur de Clairière et Canopée, accompagnateur en Moyenne Montagne et expert en détox a répondu à mes nombreuses questions.

Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est un jeûne et combien de temps doit-il durer ?

Le jeûne, c’est le fait d’arrêter de manger volontairement. Au niveau de la durée, cela commence à devenir un jeûne quand ça sort du cycle habituel de l’alimentation. On parle là de jeûne intermittent, du « 16/8 », c’est-à-dire de manger sur une période de 8h et jeûner sur une période de 16h.

Concrètement, cela signifie de ne pas prendre le petit-déjeuner ou le dîner et laisser 16h de digestion entre la fin du dernier repas et le début du suivant.

Et ensuite, ça peut aller plus loin, on peut faire un jeûne de 24h ou jeûner plusieurs jours. C’est ce que nous proposons pendant nos séjours.

Qu’apporte le jeûne à l’organisme ?

Le fait d’arrêter de manger permettra de finir le cycle de digestion, ce qui n’est pas toujours le cas au quotidien parce qu’on peut avoir l’habitude de grignoter, de prendre un prochain repas alors qu’on n’a pas forcément faim. Et ensuite, d’entamer une partie de jeûne où pour produire de l’énergie, il faut aller chercher dans nos réserves. C’est ce qui est intéressant dans le jeûne.

De quels types de réserves parlez-vous ?

Il y a plusieurs types de réserves dans l’organisme. Celles qui sont les plus accessibles sont les réserves de sucre. Dans ce cas, on va utiliser notre glucagon pour aller dégrader le glycogène et produire à nouveau du glucose et avoir de l’énergie disponible.

Cette énergie, sous forme de glycogène, est stockée dans le foie et une fois qu’on a épuisé ces stocks, cela peut durer entre 24h, 48h, peut-être 3 jours, on n’a plus d’énergie directement accessible et donc on doit puiser dans les deux autres réserves potentielles d’énergie qui sont dans l’organisme qui sont les lipides et les protéines.

Ce n’est pas non plus binaire, on va par exemple utiliser de moins en moins de réserves de glucose parce qu’il y en a moins. Et petit à petit, on va de plus en plus utiliser les réserves de lipides et protéines. C’est ce qui est intéressant dans le jeûne intermittent, même si ça ne dure que 16h, on a chaque jour un petit peu de dégradation des glucides. C’est ce qu’on appelle la néoglucogenèse.

Le corps est assez bien fait car il va aller chercher en priorité les cellules disponibles et abîmées.

Là, je parle du jeûne qui dure longtemps. Mais même lorsqu’on fait le jeûne intermittent, au fur et à mesure, on a moins de réserves de glucose alors pour compenser on va aller chercher dans les protéines et les lipides.

Concernant le jeûne intermittent, combien de fois par mois faut-il le faire ?        

Pour qu’il soit vraiment efficace, il faut le faire tous les jours. C’est vraiment une habitude quotidienne qui est prise. Chaque jour, on va faire un mini-jeûne, on va rentrer en cétose et aller puiser dans les protéines et les lipides. Ce sont surtout les lipides qui nous intéressent, c’est pour cela que nous couplons le jeûne à l’activité physique.

Quels sont les bienfaits du jeûne ?

Le nettoyage de l’organisme, on finit le cycle de digestion, on met en repos les intestins, et donc, le fait de le répéter quotidiennement a beaucoup d’effets bénéfiques notamment sur la perte de poids.

Pour le poids, on parle principalement des glucides, du sucre lent, des céréales etc, qui sont mangés en grande quantité. Pour ne pas jeter, l’organisme va les transformer en graisse ou les stocker au cas où on en aurait besoin pour la suite.

En faisant ce jeûne intermittent, on entre dans le « au cas où » et on va dégrader ce qui avait été stocké comme énergie potentielle pour plus tard.

Si nous faisions ce jeûne intermittent, 5 jours sur 7, avec 2 jours où nous mangeons normalement, cela va-t-il bouleverser notre organisme ?

Non, ce qui compte est de bien rester conscient et connecté à ses sensations.

Ca, c’est le grand cadeau du jeûne long. Lorsqu’on le termine, nous faisons une reprise alimentaire progressive et derrière nous sommes assez connectés à nos besoins réels. On revient naturellement à un équilibre.

On peut tout à fait manger normalement les week-end, faire des excès. On aime tous ça, ce sont des moments festifs, de joie, et c’est important.

Chacun va vivre tout ça différemment.

Souvent, le lendemain après un gros repas ou un week-end festif, on sent qu’on n’a pas envie de manger du tout. Il ne faut pas hésiter à jeûner pendant 24h et reprendre ensuite son jeûne intermittent.

Quel genre de séjour proposez-vous ?

Chez nous, nous avons des jeûnes longs, nous proposons sur chaque séjour 3 types de cure. La cure de jeûne, de jus frais et la cure de smoothies.

Nous avons aussi d’autres séjours qui sont plus rares qui sont des séjours de détox plaisir pendant lesquels on va avoir une alimentation saine et végétale. Là, on est sur du jeûne intermittent pendant une semaine.

Quelles sont les différentes phases de jeûne ?

Nous avons plusieurs étapes:

Tout d’abord la prise de décision, ensuite la phase de programmation, c’est-à-dire que je sais ce que je vais faire et je commence à me préparer psychologiquement. Une date s’inscrit dans le calendrier, c’est très important. Inconsciemment des choses se mettent en place, le corps enregistre que pendant cette période ça va être différent.

Puis vous avez la phase de test, notre naturopathe prend contact avec vous pour vérifier qu’il n’y a pas de contre-indication, ni pathologie et voir la cure qui sera la plus appropriée pour vous. Pour certaines personnes, le jeûne ne sera pas forcément la meilleure des cures, la cure de jus ou smoothies sera sans doute mieux.

La quatrième phase sera la descente alimentaire, la préparation concrète du jeûne, c’est sur la semaine qui précède votre séjour. Pendant cette semaine, on va chaque jour retirer des catégories d’aliment. On va commencer par retirer tout ce qui est excitant, le café, l’alcool, la cigarette, le chocolat, tout ce qui va venir créer des sécrétions hormonales de manière artificielle.

C’est une phase un peu difficile, surtout pour le café qui est un vasoconstricteur donc on peut avoir des maux de tête, on va se sentir moins en forme parce qu’on n’a plus la dopamine qui est sécrétée artificiellement. Mais on demande au corps de se rééquilibrer naturellement.

Ensuite, on va enlever les protéines animales puis les céréales, les protéines végétales. On va finir uniquement avec des légumes et des fruits pendant 2 jours.

Et bien sûr, il faut boire un minimum de 2 litres d’eau par jour, parfois le double en été.

Et notre faim ?

En faisant cette descente progressive, on va habituer le corps en retirant catégorie par catégorie. Ce n’est pas violent et lorsqu’on débutera le jeûne, on ne ressentira pas la faim.

C’est ce qui surprend la plupart des personnes qui viennent jeûner pour la première fois.

Elles s’attendaient à souffrir de la faim mais ce n’est pas ce qui est difficile dans un jeûne. On n’a jamais faim ! Au bout d’une semaine, c’est le moment de reprendre notre alimentation et c’est certain que tout le monde a envie de la reprendre parce qu’on est en manque du plaisir de manger, du goût. Mais tout le monde est unanime sur le sujet, on n’a pas faim.

Mais si cela arrive vraiment, et c’est rare, on arrête le jeûne et on fait reprendre en cure de jus. Cela veut tout simplement dire que ce n’est pas le bon moment pour la personne de jeûner. Le corps a besoin d’avoir un apport en sels minéraux, en vitamines.

Comment sait-on si on a réellement faim ?

Il y a plein de sortes de faims. La faim émotionnelle où j’ai un coup de stress et je mange pour compenser car le ventre est le deuxième cerveau, le cerveau émotionnel. Donc le fait de manger, c’est comme si on venait mettre des petits pansements. Et vous avez aussi la faim des habitudes.

Mais la vraie faim ? De mon côté, j’ai souvent faim de choses sucrées

Physiologiquement, lorsqu’on mange sucré on a un pic de glycémie donc le corps vient stocker la glycémie.

Il la transforme en glycogènes puis en graisse et vous aurez une hypoglycémie réactive derrière. Le corps a eu trop de sucre rapide, l’a stocké parce que ce n’est pas bon pour lui.

Et comme vous êtes en hypoglycémie, votre corps envoie le message « attention, j’ai faim et je manque de sucre », et là vous remangez et ainsi de suite.

Le cycle de digestion du sucre est très court, environ 1h/1h30, donc vous allez manger tout le temps.

Si pendant notre séjour chez vous on a faim, qui va déterminer s’il faut prendre des jus ou d’autres aliments ?

Ce sont les naturopathes avec lesquels nous travaillons. Sachant que nos programmes ont été élaborés et validés avec un médecin. On est toujours en lien avec lui s’il y a un cas exceptionnel, compliqué, si nous avons des doutes. La faim est très rarement un sujet.

Ce qui peut arriver, ce sont plutôt des effets liés au jeûne comme des maux de tête, ça c’est à cause des toxines qui sont libérées dans l’organisme parce qu’on est en train de jeûner. On peut également avoir des nausées, de la fatigue.

Devons-nous faire des examens sanguins avant d’entreprendre ce jeûne ?

Non, de notre côté nous listons les contre-indications. Dans ce cas, soit vous ne pouvez pas jeûner soit vous devez venir avec un certificat médical.

En plus de cela, vous avez un appel de la naturopathe avant chaque séjour pour vous poser des questions et vérifier que tout est en ordre. Il arrive parfois que certaines personnes fassent l’objet de troubles alimentaires et qui vont nous le cacher. C’est rare mais c’est pour cela qu’on fait un double check.

Nous ne faisons pas de prise de sang car nous ne sommes pas sur un jeûne médical ou thérapeutique mais bien-être.

Après 45 ans, le jeûne est-il idéal ?

C’est toujours utile mais souvent une prise de conscience à cet âge-là. On sent son corps qui vieillit, son organisme qui change. Là, on se dit qu’il faut prendre soin de soi.

Mais l’idéal n’est pas d’attendre ce moment.

Avons-nous meilleure mine après un jeûne ?

Oui, clairement ! La peau va vraiment se transformer, une vraie peau de bébé parce que la peau se nettoie en profondeur.

Vos yeux seront plus blancs, vos sens vont se développer. Vous aurez l’impression de mieux voir, de mieux sentir. C’est un vrai nettoyage profond et complet.

Non seulement vous le ressentirez sur le système digestif mais également sur vos émotions. Encore une fois, le ventre est notre deuxième cerveau. Au niveau psycho-émotionnel, il y a une clairvoyance qui va s’installer, vous aurez l’impression d’être plus léger dans votre tête.

C’est souvent marquant. Certaines personnes viennent en priorité pour cet effet-là.

Notamment pour des périodes de transition, de changement de vie, de prise de décision parce que vous êtes plus clairvoyants.

C’est un vrai moment où vous pourrez vous reconnecter à vous-même et à la nature, à travers les marches, le yoga, la méditation, les différents temps qu’on va vous proposer.

En quoi l’activité physique est-elle compatible ?

Non seulement elle est compatible mais recommandée ! Parce qu’étonnement, quand vous pratiquerez une activité physique, vous aurez plus d’énergie.

Lorsqu’on arrête de jeûner, l’organisme ne sait pas vraiment ce qui se passe. Alors, il va se mettre en réserve, et va vouloir libérer le minimum d’énergie. Il ne sait pas combien de temps ça va durer, ne comprend pas ce qui lui arrive.

A ce moment-là, le cerveau qui est un grand consommateur d’énergie, a moins d’énergie qui circule et est simplement en moins bonne forme. Donc on se sent très fatigué.

En revanche, si vous partez marcher, votre organisme va se mettre à produire de l’énergie. Tout cela parce que les muscles de vos jambes sont les plus gros muscles de votre corps, ils vont demander plus d’énergie et le corps va bénéficier de ce carburant.

Il faut privilégier une activité physique douce, d’endurance comme la marche par exemple. Pas de sport violent parce qu’on n’a plus le sucre rapide directement disponible. On va chercher à favoriser cette néoglucogenèse, cette deuxième manière de produire de l’énergie en dégradant nos graisses.

On dit qu’une personne qui a un rapport taille-poids normal a 40 jours d’autonomie de jeûne. C’est théorique et ça dépend de chaque personne.

Une personne qui a un surpoids de 10 kg aurait 100 jours d’autonomie.

Donc jeûner pendant une semaine, ce n’est pas du tout un souci, on ne va pas se mettre en danger ni en carences de quoi que ce soit sauf si vous avez des contre-indications particulières.

Comment se déroulent vos marches, vos activités ?

Les marches vont durer environ 4h, vous ferez entre 8 et 13 km dans la nature. L’objectif n’étant pas d’aller dans la performance mais d’être en immersion dans la nature, de profiter, de s’arrêter, de faire une sieste, de contempler ce qu’on voit. Notre volonté est de se reconnecter à la nature qui a un vrai pouvoir thérapeutique.

Nos clients se laissent vraiment porter du matin au soir, c’est notre particularité. Nous faisons tout pour eux.

On peut vraiment se déposer, se laisser aller.

Même le matin, un petit détail par exemple, vous pouvez débrancher votre réveil ou portable. Nous viendrons vous réveillez avec un petit gong en passant devant votre chambre.

Nos activités ne sont pas obligatoires, vous êtes libres de faire ce que vous ressentez.

Quel est le programme-type d’une journée ?

Réveil matinal, on accueille les clients avec des tisanes qui sont préparées chaque matin, petites bougies, c’est le moment où on vient discuter de comment chacun se sent. C’est la météo du jour. Nous sommes là pour les accompagner, les rassurer sur ce qu’ils sont en train de vivre.

On propose ensuite des rituels de nettoyage ayurvédique, comme le nettoyage du nez. Ca s’appelle le Lota, c’est une solution d’eau salée qu’on va passer dans une narine et ressortir par l’autre narine. Ca permet de nettoyer l’organisme.

L’autre rituel, c’est l’huile de sésame qu’on va garder en bouche quelques minutes, comme un gargarisme, un bain de bouche. Cette huile a la particularité d’absorber les toxines car quand on jeûne, notre langue est assez chargée. Le fait de faire ce gandush pousse à évacuer ces toxines.

Après cela, vous avez une séance de réveil corporel, ça ressemble à du yoga. Puis finir par un petit temps de centrage plutôt méditatif.

Et on se prépare à la randonnée qui va durer environ 4h. Elle varie chaque jour, cela permet d’adapter les marches en fonction de l’état dans lequel vous vous trouvez.

En retour de randonnée, nous faisons une séance d’étirements longs et doux, qui ressemble à du yin yoga.

L’après-midi est dédié au repos, sert à prendre du temps pour soi, à bénéficier de soins de massages. Ca accompagne très bien la détox car en se faisant masser, on va déloger les toxines, on va les aider à circuler. Ca va vraiment dans la démarche de prendre soin de soi.

Puis chaque jour, vous avez un atelier pratique sur différentes activités que vous pouvez refaire chez vous. Yoga, remèdes naturels, huiles essentielles, fleurs de Bach, réflexologie, etc…

Et enfin, chaque soir, vous avez un bouillon à partager. C’est un vrai moment d’échange sur votre journée, un cercle de parole.

On va souvent vers une conférence-discussion sur une thématique.

Quel est votre objectif pour vos clients ?

Notre objectif est de faire que ces séjours soient un « tremplin » et pas uniquement une parenthèse.

On nettoie l’organisme, l’esprit et on va le remplir avec tous les outils pour pouvoir adopter de nouvelles habitudes et mettre en place une nouvelle dynamique. A la fois il y a ce nettoyage et à la fois on repart avec plein d’idées et de choses qu’on a expérimentées et aussi comprises. C’est là où il y a la pratique et la théorie pour mettre en place ces changements. Ca va être sur l’alimentation, le mouvement, la respiration, sur la gestion de nos émotions, tout ce qui fait qu’on sera sur un état de mieux-être durable.

Nous avons déterminé 5 piliers qui sont :

  • Les entrants, l’alimentation, l’hydratation, les polluants chimiques qu’on retrouve dans les cosmétiques, les produits ménagers. Tout ce qui va entrer dans notre organisme
  • Le mouvement et la respiration
  • Le lien à soi
  • Le lien aux autres
  • Le lien à la nature

Pour nous, ces cinq piliers sont fondamentaux pour un équilibre de santé et nous allons travailler dessus durant ces séjours. Nous invitons nos clients à continuer après le séjour en leur donnant un maximum d’outils et de ressources pour cela.

Vos sessions sont encadrées par combien de personnes pour combien de clients ?

Pour les clients, 16 personnes maximum pour garder des séjours de qualité.

Au niveau de l’équipe, en fonction de la taille du groupe, entre 3 et 6 encadrants.

Nous faisons également des encadrements en ligne pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer. C’est une autre proposition.

Pouvons-nous perdre beaucoup de poids en 6 jours ?

Les femmes vont perdre entre 3 et 5 kg en moyenne et les hommes entre 5 et 8 kg.

Les récupère-t-on facilement ?

C’est sûr qu’on va récupérer 2 kg qui sont liés au transit. Mais après, si on met en place de nouvelles habitudes, il y a une partie du poids qu’on ne reprend pas.

Tout dépend aussi de la quantité de poids que vous avez besoin de perdre par rapport à votre équilibre personnel.

Si vous reprenez les mêmes habitudes comme l’alimentation, le stress, les émotions, tout ce qui va faire qu’on va stocker, vous allez rependre vos kilos.

Nous avons reçu certains clients qui sont venus dans cette intention et qui ont réussi à mettre en place une vraie perte de poids. A chaque fois qu’ils viennent, ils se délestent de quelques kilos. Parfois, il s’agit d’un vrai déclic, doux et progressif.

Combien de fois par an pouvons-nous jeûner ?

On recommande de jeûner une fois par an et pourquoi pas une deuxième fois.

Ce n’est pas mauvais pour la santé ?

On ne peut pas répondre de manière générale. Cela dépend de chacun. C’est pour cela que nous appelons chaque client et que nous les suivons individuellement.

Pour le système digestif, la constipation, que se passe-t-il ?

Pour la préparation, on incite les clients à faire une irrigation du côlon ou une hydrothérapie. Vous pouvez trouver des spécialistes qui proposent cela dans toutes les grandes villes. Cela permet un vrai nettoyage de l’intestin.

On envoie de l’eau dans l’intestin en mettant une canule dans l’anus, on la retire. C’est très efficace et doux.

A faire à la fin de la préparation, juste avant de venir chez nous. Mais ce n’est pas obligatoire, c’est juste un idéal.

Vous avez aussi une autre solution, la purge. C’est un peu plus violent. Il faut prendre une solution de chlorure ou sulfate de magnésium. Ca va déclencher une diarrhée et ça va laver les intestins. On peut aussi faire un lavement soi-même avec des poches à lavement. En envoyant de l’eau dans les intestins, ça va déclencher la réaction de devoir évacuer mais ça sera moins efficace.

Quand on jeûne, on va très peu aux toilettes. Les seules selles sont la flore intestinale qui se renouvelle mais quand on fait une irrigation du côlon avant, ça va venir se stocker dans l’intestin.

Comment réintègre-t-on les aliments après ?

La reprise alimentaire, c’est la dernière phase. C’est la semaine de descente mais inversée où on va réintégrer progressivement des aliments.

C’est la phase la plus importante, la plus technique et la plus difficile. Parce que si on a été frustré pendant son jeûne du plaisir de manger, du goût des aliments, on peut être tenté d’introduire trop vite des aliments et du coup faire une mauvaise reprise et ainsi perdre la connexion fine qu’on peut avoir avec nos besoins réels.

On insiste notamment sur les 3 premiers jours qui sont très importants. Fruits, légumes et quantités.

Une démarche de jeûne se fait en fait sur 3 semaines, d’un point de vue social, on sait qu’on ne va pas organiser des gros dîner ni la semaine d’avant ni celle d’après.

Comment se comporte votre clientèle ? Arrive-t-il parfois que l’on craque ?

La plupart des clients arrivent stressés. La quasi-totalité est urbaine. Le fait d’arriver dans une bulle où on ralentit très fortement, on est juste avec soi et la nature, c’est clairement très contrastant.

Il y a toujours une journée d’adaptation et dès la première marche, en étant au contact avec la nature, ça va vite redescendre. Très vite, on ressent un effet de groupe et c’est très fort pour les clients.

Quand ils partent de chez nous, ils font un groupe WhatsApp et se revoient. Parfois, ils jeûnent à nouveau ensemble l’année suivante. Un vrai lien se crée.

Les personnes qui appréhendent l’effet groupe repartent enchantées parce que les rencontres sont incroyables, fortes et même intimes.

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