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Emmanuelle, 48 ans : « Je suis préménopausée sans enfant »

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Emmanuelle, 48 ans: "je suis préménopausée sans enfant"
Vos histoires

Emmanuelle, 48 ans : « Je suis préménopausée sans enfant »

Je suis Emmanuelle, j’ai 48 ans, je n’ai pas eu d’enfant et c’était un choix. Je me suis souvent posée des questions, suis-je normale de ne pas en avoir envie ? La société vous pousse à en avoir et parfois vous fait culpabiliser de ce « statut » de femme sans enfant. Mais bizarrement, ça ne m’a jamais touchée. Je n’avais même pas l’impression qu’on s’adressait à moi quand on tentait de me juger.

Mes amies m’ont souvent dit qu’elles ne pouvaient pas imaginer leur vie sans enfant. Je les comprenais car c’est génial les enfants, je les adore mais H24, 7J /7J, pour moi c’est un concept. Et surtout, je me disais que si j’en avais je ne serais plus jamais libre, ni physiquement ni psychologiquement.

La peur de la sonnerie du téléphone à n’importe quel moment de la journée, les dimanches à faire la queue pour voir le dernier spectacle de Pat Patrouille, les jardins remplis d’enfants qui hurlent, les poux, se lever 1000 fois dans la nuit pour aider ce petit être cher, m’engueuler avec mon mec parce que le petit a mangé un burger, les piles oubliées pour les cadeaux de Noël, tout ça, ce n’est pas pour moi…

Je ne me suis jamais vue dans ce schéma. Je dois sans doute être auto-centrée… Et bien, je l’assume.

Un ami m’a dit un jour une phrase mémorable. J’avais 40 ans, je ne l’oublierai jamais : « Fais un gosse, il est encore temps, tu t’imagines à 50 ans sans gosse, tu vas t’emmerder ! ». Quelle drôle de raison pour faire un enfant… Comme si à 50 ans la vie s’arrêtait !

Même si le « Je t’aime maman » rempli de bisous c’est magnifique, c’est sans doute « la vie », mais ce n’est pas la mienne et ça ne me manque pas.

Les petits de mes amis sont fabuleux, c’est toujours un plaisir d’être avec eux et ça, ça me comble.

Aujourd’hui, à 48 ans, je suis en préménopause et mes chances d’avoir un enfant sont très minimes.

Mais est-ce un choc pour une femme de se dire qu’elle ne peut plus faire marche arrière ?

La perte de la fertilité peut être un sujet crucial lorsqu’on entre dans cette période.

Est-ce que la fertilité nous définit en tant que femme utile ?

Pour ma part, comme mon choix de ne pas avoir d’enfant était évident, l’idée de ne plus pouvoir procréer ne me perturbe pas du tout, c’est un soulagement.

Et vous, comment vivez-vous cette étape ?

Un autre témoignage…

https://www.konenki.fr/a-48-ans-jai-tout-plaque-ma-maison-mon-mari-mes-enfants/